Je me souviens qu’un jour où maman était absente, mon frère avait mis des petits pétards dans sa poche de pantalon.

Son couteau fermé qui se trouvait à l’intérieur, avait frotté les amorces. Cela a provoqué de petites explosions et le feu a pris dans son pantalon.

Depuis cet incident, il a toujours eu les marques des brûlures sur sa cuisse.

Notre maman était revenue de ses courses dans le bourg, toute effrayée. Elle nous avait conduits chez un conjureur pour arrêter le feu.

Yvette G

Tout commença le jour où nous étions invités à déjeuner à la Résidence « La Pie qui chante ». Nous avons fait connaissance autour d’un bon repas. L’ambiance était très bonne avec les chants et les danses.

Sur le chemin du retour, la conductrice a demandé à l’un des passagers la direction à prendre. L’un d’entre eux, sûr de lui, lui a donné une indication qui s’est avérée être fausse !

C’est alors que nous fait un détour en passant par la forêt du Gâvre. Nous avons tourné, tourné, tourné… et nous n’avions plus d’issue.  

Pendant ce temps-là, on nous attendait, inquiets de notre longue absence, surtout que le repas allait être servi.

Finalement, nous sommes arrivés tout juste pour le souper. Nous n’avions plus qu’à mettre les pieds sous la table !

Depuis cet évènement, je n’ai plus donné d’indications….

                                                                                                                                  Marie P.

Je m’appelle Yvette, j’ai 85 ans. Je vais vous parler de mon premier grand voyage.

C’était il y a 25 ans. Nous étions parties, deux amies et moi, direction Roissy où nous avions pris un vol pour Mulhouse. Le lendemain matin, nous décollions de l’aéroport de Bâle- Mulhouse.

Treize heures plus tard, nous atterrissions à l’Ile de la Réunion où nous étions attendues.

Après avoir parcouru vingt kilomètres, nous arrivions à notre lieu de séjour. Nous habitions dans des bungalows.

Le matin, nous déjeunions dans le jardin au milieu de gros escargots qui glissaient sur les feuilles mouillées. Le jardinier était passé de bonne heure pour arroser les plantes.

Après deux semaines passées dans ce beau pays, nous prenions le chemin du retour. Ce fut un beau voyage…

Yvette G.

Un soir à la campagne, j’avais pris la plus « grande décision de toute ma vie » : ne pas manger de soupe chez mes parents parce qu’elle n’était pas à mon goût !

Je suis donc allée chez ma voisine, qui n’a pas d’enfant. D’ailleurs, il m’arrivait souvent de dormir chez elle.

À notre époque, il n’y avait que deux grandes pièces de vie. On les séparait avec des armoires qu’on plaçait au milieu, ce qui donnait une chambre.

Quel plaisir de dormir derrière les armoires de la voisine que dans ma chambre chez mes parents. Quand on est enfant, le confort du mobilier nous importe peu !

Marie P.

Tous les samedis matins, je partais avec mon mari faire nos courses au marché de la Petite Hollande.

Nous avions nos petites habitudes : nous nous rendions toujours chez le même marchand de légumes et de poisson, sauf pour la viande que nous prenions chez notre boucher personnel. Il ne nous faisait pas de prix, mais le principal pour nous, c’était de manger de la bonne viande !

Ce qui est le plus important, c’est la qualité du produit. D’ailleurs, ces marchands connaissaient bien leurs clients, savaient ce qui ne leur convenaient pas et prodiguaient de bons conseils en terme de qualité.

C’est une véritable relation de confiance entre les commerçants et la clientèle.

Nous aimions bien faire nos courses pour plusieurs jours afin de gagner du temps et de profiter de la journée. Du temps de mon mari, on y allait en voiture. Sinon, je devais prendre le tramway et finir le trajet à pied.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Marie P.