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  • Résidence de la Croix du Gué

chez nous c'est comme ça !

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l'audichat

21 septembre 2022 3 21 /09 /septembre /2022 10:04

Mon école Renoir…

 

J’ai appris à lire, à écrire, les mathématiques, la géographie et plein d’autres choses. J’ai été jusqu’en cinquième transition. Pas facile de se faire des copains dans notre école, car il y en avait qui n’avait pas de parents, donc ils étaient agressifs. Sinon, on jouait au football dans la cour.

 

On avait souvent 100 lignes à faire pour le lendemain. On en passait du temps à écrire. Au bout de tout cela, on savait lire la phrase et l’écrire.

Pour les problèmes de mathématiques, on résolvait les fuites de robinet et les trains qui se rencontrent à un horaire précis.

 

Lorsqu’un écolier était puni, il allait au coin, à côté de l’estrade. Il y restait une bonne heure (à peu près).

 

J’y allais à pieds : on traversait Talensac. On passait ensuite par l’église et on continuait sur la rue Jean Jaurès.

 

                                                                                              Philippe Gall

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21 septembre 2022 3 21 /09 /septembre /2022 10:03

Ma rentrée d’école primaire avec cahier, crayons de bois et couleurs, Porte-plume et plume du sergent major

Gomme, taille-crayon, trousse. Il n’y avait plus de plumier.

Nous avons eu notre première leçon de morale après avoir laver nos mains.

L’école était commencée. A nous de voir l’avenir ?

 

Josette

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31 août 2022 3 31 /08 /août /2022 10:05

Les vacances sont terminées, il faut reprendre l’école pour une année mais avec la guerre, il faut faire très attention. Nous avions, ma sœur et moi, un trajet de Trentemoult à Rezé. Il y avait une certaine distance pour faire la route, surtout lorsqu’il fallait revenir tous les midis manger à la maison et repartir pour la journée !

Il y avait parfois des alertes : il fallait courir se cacher dans les abris, se mettre en sécurité à cause des bombardements. Cela durait un certain temps.

 

                                                     Mme Golon

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13 juin 2019 4 13 /06 /juin /2019 08:28

Il y a deux ou trois jours, j’ai rêvé que je me mariais (moi, âgée de 95 ans) avec un jeune de 21 ans ! Je me souviens très bien des propres démarches que j’ai faites pour mon mariage, depuis le taxi qui est allé chez la fleuriste, pour se faire habiller et, toute la préparation. Les ouvrières de la Maison de couture où je travaillais étaient chargées de faire la toilette de la mariée. Tout y est passé entre la messe, le photographe, ou encore, le traiteur Piou (route de Paris à Nantes). Ce dernier nous a confectionné un menu de roi : langoustes mayonnaise, langue de bœuf sauce Madère, agneau avec des flageolets, salade, plateau de fromages et la pièce montée avec les mariés dessus. En me réveillant, c’était une sacrée déception !

 

À chacun Son Rêve…

À l’époque, nous les bouchers, on était deux dans la région. Nous n’avions rien en réserve. On avait le droit de tuer une bête et avec l’autre boucher, on partageait la viande. Maintenant, les langues de bœuf viennent de n’importe quel pays donc, on peut satisfaire davantage de clients. On la coupe dans le sens de la longueur.

 

 

Moi, ce qui m’a marqué une fois, c’était que je recherchais la fenêtre, un brin de lumière pour retrouver le jour et me guider. Je criais au secours, mais personne ne venait ! C’est au matin, je suppose, qu’en prenant leur poste, les soignantes m’ont trouvé allongé au sol.

 

 

Je me souviens de certains évènements plutôt dans la journée. C’était Violette, la petite fille du propriétaire, qui dormait là-haut dans la chambre et qui a réveillé ses parents à l’alerte de la sirène. Ils sont venus dans notre buanderie. Papa, Maman, Georgette et moi étions restés allongés dans une tranchée faite par les allemands sur notre terrain.

 

 

Je dors donc je ne rêve pas, ni ne pense à quelque chose. La journée a été tourmentée et la nuit on revient sur le passé, d’où le cauchemar. Il paraît que tout le monde rêve mais on ne s’en rappelle pas. Ce dont on rêve, reste dans le subconscient.

 

 

Autrefois, on ne parlait pas de « rêve » mais de « songe ». On dit que l’on rêve d’avoir quelque chose et on songe à une chose, dans le sens de méditer…..

Les pensionnaires de la Croix du Gué

 

À chacun Son Rêve…
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23 mai 2019 4 23 /05 /mai /2019 08:34

Nous avons la chance d’avoir accueilli dans notre superbe parc animalier, quatre brebis. Un matin, nous avons eu la surprise de voir un petit agneau qui était né dans la nuit. Un autre est attendu dans les prochains jours. Le petit agneau se distingue de sa mère par sa couleur foncé.

Souvenirs  d’animaux…

Ça me rappelle mes vaches (Blanchette par exemple) et ma chienne Coquette qui aboyait quand il y avait des personnes qui venaient. Quand il y avait un bombardement, elle rentrait à la maison, se cachait sous le lit et pignait.

 

Moi, j’avais surtout des coqs faisan (pour les combats). Mon père faisait de la compétition avec.

Il gagnait des bouquets de fleurs. Il y avait entre sept et huit combats pour une soirée. On leur donnait du sarrasin car cela les rendait plus méchant.

J’ai déjà vu un combat et émotionnellement, ça ne me faisait rien. Mon chien, un griffon, s’appelait Kiki et mon chat minou.

Souvenirs  d’animaux…

Mon chien Dick, quand il était décidé, il obéissait. Il dormait dehors dans sa niche. Il mangeait de la viande et grignotait les os. Mon chat Tigris, nous suit comme on veut. On nous l’a donné quand il avait six mois.

 

J’avais un chien et un chat. Ma maman vendait du poisson et le chien la suivait partout. Il mangeait ce que maman lui préparait. Les bouchers donnaient gratuitement du mou, selon les besoins des gens. Bien sûr, cela était réservé aux clients.

 

Mes deux chats, un blanc et un marron Bambi sautaient partout, souvent sur l’armoire, ils faisaient beaucoup de bêtises. Quand je rentrais du travail, tard le soir, je retrouvais les chats perchés sur l’armoire. Difficile de les faire descendre. Ça arrivait qu’ils mangent mon repas quand j’étais occupée.

 

Les pensionnaires de la Croix du Gué

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23 mai 2019 4 23 /05 /mai /2019 08:30

Quand je suis chez moi, dans ma chambre je vois le parc de ma fenêtre. Le soleil donne dans celle-ci et me fait penser au printemps qui arrive, le beau temps. Dans le temps, on voyait des oiseaux et les chats qui viennent, alors qu’en ce moment, on ne les voit pas beaucoup.

 

 

De ma fenêtre, moi je vois des centaines et des centaines de pâquerettes. Personne ne les sème, elles sont superbes et c’est un ravissement que de les contempler. Mais il y a surtout les mésanges bleues qui viennent picorer les boules de graisse qui sont sur mon balcon. Et je picore, et je picore… Les pins de travers et les maisons aux tuiles rouges donnent une vision de bord de mer.

Les vues  de nos fenêtres…

De ma fenêtre, je vois les gens qui passent et les oiseaux qui volent. Le soleil bien sûr qui est beau à voir.

 

Je suis allée plutôt à gauche de ma fenêtre et j’ai remarqué qu’il y avait un beau couché de soleil. Pour ne pas oublier cet évènement, je l’ai marqué dans mon agenda. Ma mémoire est tellement courte, que je dois inscrire ce que je vois et ce qui s’y passe pour ne pas oublier. Quand on était petits avec mon frère jumeau, il y avait une exposition de bananes chez l’épicier du coin. Il avait chipé une banane et depuis, on le surnomme Bernard la banane.

 

De ma fenêtre, j’aperçois deux routes qui contournent le parc. Les voitures passent dans un sens et dans l’autre. Je me dis qu’elles vont se promener et que ces gens ont bien de la chance et que j’en ferai bien autant…

 

Depuis ma fenêtre, on dirait que je vois les pâquerettes pousser. Quelque fois, j’aperçois les corbeaux se poser dans la prairie. Ils s’arcboutent, et attrapent un ver. Ensuite, ils tirent dessus avec leurs pattes puis le mangent.

Les vues  de nos fenêtres…

Moi, l’année dernière, j’ai vu les corneilles se nicher dans les grands pins. Elles viennent par le sommet. Je pense qu’elles referont la même chose cette année. On dit que lorsque les pies font leur nid très haut dans un arbre, c’est que le temps sera beau.

Les vues  de nos fenêtres…

Par contre, si elles font leur nid beaucoup plus bas, cela présage un temps plus froid. On dit aussi que quand les hirondelles volent bas, c’est signe de pluie (tous les passereaux de façon générale). En ce moment, je vois les rosiers qui poussent et le feuillage brillant (neuf du printemps) qui danse avec le vent.

 

Depuis ma fenêtre, je vois les voisins qui vont et viennent et sortent de chez eux. Elle donne sur une cour intérieure. Pour l’égayer, on y mettrait bien des pots de fleurs.

Moi, je vois l’entrée principale, les visiteurs en voiture ou à pieds. La fameuse barrière du portail qui s’ouvre automatiquement au passage de quelqu’un me rappelle la sécurité pour tous les résidents. C’est important d’avoir une fenêtre chez soi, pour la lumière du jour, on peut faire des projets de sortie…

 

Je vois des maisons, un chemin assez loin de la route.

 

 

Les pensionnaires de la Croix du Gué

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14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 09:23

Je me souviens d’une farce que j’ai faite à mon fils avec la complicité de sa sœur. Ma mère avait un jardin et des lapins. Je ne sais plus qui, de moi ou ma fille, a eu l’idée de faire cette farce. On a pris les crottes de lapins qu’on a saupoudrés de sucre. On a trouvé une belle boîte pour les mettre. On était avec des enfants autour de la table et il n’y a que mon fils qui a sauté sur les fameux bonbons. Il m’en a voulu très longtemps.

 

 

Les  farces…

Moi et ma copine, nous cachions plein de trucs de mon ami (son téléphone, ses cahiers d’école par exemple). En fait, il nous appelait souvent alors, comme on en avait marre, on a décidé de le lui prendre et de le cacher. Et puis, pour les cahiers, il écrivait des choses qu’il ne fallait.

 

C’est un gamin qui veut faire un cadeau à sa grand’mère pour son anniversaire ou pour sa fête. Il ramasse des crottes de bique qu’il roule dans la farine. Ensuite, il les apporte à sa grand’mère en lui souhaitant un bon anniversaire ou une bonne fête. Étonnement, elle trouve ça bon.

Nous ne savons pas s’il elle s’est aperçue de la supercherie à un moment donné.

 

Je n’ai pas eu le temps de faire des farces car j’avais mes étude et fallait que je m’occupe de bonn’bonn (ma femme). Moi je m’occupais de mes deux plus jeunes frères qui étaient plutôt calmes, alors je n’avais pas le temps non plus.

 

Moi, je voulais être institutrice, donc j’étais plutôt réservée et ce n’est pas mon genre que de raconter des blagues ou d’en faire. Il fallait partir en pension pour faire ce métier. Je ne voulais pas partir de la maison et ce n’était plus mon goût. Une personne m’a prise sous son aile et m’a appris la couture. Finalement, je suis devenu bouchère.

 

J’étais dans la classe de certificat d’études. Un jour, ma maîtresse avait fait un superbe voyage à la Bourboule. Elle avait rapporté une très belle pierre qu’on trouvait dans les montagnes du Massif central. Elle l’avait fait monter sur un anneau. Elle passait dans les rangs pour son cours d’histoire-géographie que j’adorai. Quand elle se mettait devant nous, on savait que l’on pouvait recevoir la fameuse pierre de la Bourboule. Un jour, je m’y attendais et quand j’ai vu la main se lever avec la bague, le banc m’était favorable alors j’ai fait la culbute et tout le monde a ris de ma blague.

Les  farces…

Je me souviens aussi, qu’à la sortie de l’école, avec une bande de copines, nous courions et crions dans une église pour éteindre tous les cierges. Un beau jour, le prêtre se cacha dans un confessionnal et nous pris en flagrant délit à cause d’un d’entre nous qui ne courrait pas vite. Le prêtre est venu se plaindre à la directrice de mon école et cette dernière m’avait prédit qu’un jour, j’aurais mon nom dans les journaux (et que je finirai en prison).

Les  farces…

Les pensionnaires de la Croix du Gué

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 09:21

Ce n’est pas en hiver que l’on pique-nique. Dès qu’il fait beau et bon, on peut sortir. On peut aller pique-niquer dans les prés, les bords de Loire, dans une rivière, à la mer, à la montagne, dans un bois, ou simplement dans son jardin.

 

Je n’ai jamais pique-niqué car on n’en avait pas eu l’occasion. Effectivement, dans le temps, on n’avait pas la facilité : on prenait le train ou le car pour aller à la plage, par exemple. Sinon, c’était la marche à pieds ou le vélo.

On avait des glacières dans lesquelles on mettait des pains de glace, et on n’oubliait la petite pharmacie en cas d’accident.

 

Je me souviens d’avoir été au Portillon à Vertou, c’est un coin agréable. On emmène les tables et les chaises. Au menu : salade composée, tomates fraîches, œufs durs, charcuterie, pain, pâté, fromage, fruits de saison, chips.

 

Pique-nique…

Pour les jeux de plein air, nous avons le choix : ballon, raquettes, corde à sauter, jeu de cartes. Pendant la guerre 39-45, je me rappelle que l’on faisait des radeaux avec neuf bidons d’essence et du fil de fer. Pour ceux qui se trouvent à la plage, ce sont les châteaux de sable, le bronzage, la baignade et la pêche aux coquillages qui sont à l’honneur. Sinon, on peut tout simplement faire la sieste, de la lecture, tricoter, faire ses devoirs (dans le jardin), patauger dans l’eau, jeu de boules ou de palets…

 

On pique-nique en famille, avec des voisins, des amis, et on peut faire connaissance sur place.

 

Pique-nique…

Si je vous dis le mot « pique-nique », à quoi pensez-vous dans l’instant :

Les enfants, le dimanche

Préparer le repas et aller manger sur l’herbe

Inviter des amis et s’en faire sur place

Organiser les préparatifs (assiettes en carton, verres en plastique) et partir tôt le matin

Sortir son short, bronzer, les coups de soleil

Les œufs, les rillettes, le fromage et surtout, la bonne humeur

Aller nager, un petit coin de fraîcheur

La veillée en l’été

 

Les pensionnaires de la Croix du Gué

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14 février 2019 4 14 /02 /février /2019 09:18

Si vous nous dites le mot « cochon », nous pensons aux expressions suivantes :

  • La queue en tire-bouchon,

  • Sale comme un cochon,

  • Manger comme un cochon,

  • Dans le cochon, tout est bon,

  • Faire la tête de cochon (ce n’est pas un compliment, évidemment !)…

 

Manger de la cochonnaille : repas à base de morceaux de cochon (rillauds, saucisse, oreilles, pieds, tête, langue, rôti de porc, et même le pâté, les rillettes…)

Les pensionnaires de la Croix du Gué

Parlons Cochon…

etite blague :

Il ne faut pas oublier d’attacher le boudin, sinon tout partirait.

 

Il est toujours avec son nez en train de farfouiller dans la boue. Mais son flair est supérieur à celui du chien lorsqu’il s’agit de dénicher des truffes.

 

Parlons Cochon…

N’oublions pas l’éternelle histoire des trois petits cochons. Pour l’un d’entre nous, ça rappelle un séjour en rééducation à Maubreuil. En effet, j’’étais stupéfaite de voir des cochons manger de la viande (des rôtis cuits, plus précisément).

Pour moi, cela me fait penser à ma grand-mère qui gardait tous les morceaux salés dans un grand charnier (pot en terre cuite), pendant tout l’hiver. Lorsqu’elle avait besoin d’un morceau, elle le sortait, le faisait dessaler la veille et le préparait le lendemain.

Autrefois, vers le mois de février, quand on tuait le cochon, c’était la fête familiale où tout le monde était invité à le manger. Il y a aussi le fameux cochon grillé (méchoui). On tournait la manivelle lorsqu’il était cuit à la broche. Cela nécessitait des heures et des heures d’attente, mais ça valait le coup pour le spectacle, l’odeur parfumée et la dégustation.

Parlons Cochon…
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8 novembre 2018 4 08 /11 /novembre /2018 09:15

Je me souviens que ma maman ouvrait son manteau quand on sortait. Elle me cachait à l’intérieur pour pas qu’on me voit. J’étais la seule de ma famille à être de petite taille. À l’école, ça été à peu près. Je ne me laissais pas faire, il ne fallait pas me monter sur les pieds ! Mes petites jambes courraient bien et personne ne pouvait me rattraper. Ma mère me disait de faire attention (« Qu’est-ce qu’on va faire de toi, si tu ne peux plus marcher ? … »). Elle avait toujours peur que je me casse quelque-chose.

Pour le travail, je n’ai pas eu de soucis car la plupart des personnes me connaissait dans le quartier de la Madeleine. C’est l’école qui nous trouvait un travail.

 

Dès que l’on sort du moule, ça ne va plus. Je me rappelle qu’une fois, lors d’un baptême, une personne de la cérémonie a demandé à ma fille (marraine du baptisé) si elle savait lire. Elle était très vexée de cette remarque. Elle savait très bien lire. Elle a lu son texte et cela a cloué le bec à l’assemblée. Ma fille avait la particularité d’avoir les jambes handicapées.

La Moquerie

Les parents n’apprennent pas à leurs enfants qu’il peut y avoir une différence, ou les reconnaître dans le monde actuel. Je me faisais moquer de moi car je n’avais jamais de vêtements à ma taille. Ma mère n’avait pas les moyens de nous payer des habits à moi et mon frère. Donc, je portais des choses que les gens nous donnaient. Excepté, pour un mariage de la nièce de ma mère, où j’arborai une superbe robe longue, bleu clair, avec des plissés et faite sur-mesure. J’étais très fière de la porter à mes onze ans.

 

Pour les deux filles que j’ai eu (en plus de mes 5 garçons), on se moquait d’elles à l’école. Des filles bien plus riches se moquaient de leurs habits que je leur confectionnais. Elles sont devenues cousines bien après. Tout le monde n’est certainement pas riche. Les enfants ne se rendent pas compte de ça.

 

C’est plutôt mon frère, de sept ans mon aîné, qui se moquait de moi. Mes jambes n’étaient pas très grosses, alors il disait que j’avais des pattes de poule. J’avais honte de ça. Et moi je rétorquais en lui disant : « Et toi pattes de travers ? » (il avait son talon au milieu de son pied). Mes parents n’ont pas osé l’opérer car ils y en a qui remarchent encore moins bien suite à une opération.

 

On s’est moqué de moi parce que je suis grande. Je ne me souviens plus des surnoms qu’on me donnait. Malgré cela, je me rappelle très bien que les filles enlevaient mes cahiers pour me faucher mes gants. Je pensais les avoir perdu mais au bout de 2 ans, ils sont réapparus et ils étaient tout raccommodés. En fait, au bout d’un an, j’ai commencé à regarder autour de moi tous ceux qui portaient des gants. Et, j’ai remarqué qu’une des filles portaient des beige comme les miens et qu’elle n’avait pas l’année d’avant. Ils avaient été confectionnés par ma marraine et je les ai reconnus. Par ailleurs, de tant en tant, elles prenaient mes devoirs pour les recopier parce que le soir, elles s’amusaient avec les copains.

 

Mes parents m’avaient toujours habitué à ne pas me moquer des autres. Je ne me souviens pas non plus avoir été témoin d’une moquerie.

Les pensionnaires de la Croix du Gué

 

La Moquerie
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